L’haritaki est un fruit, Terminalia chebula, plus communément appelé myrobalan noir ou chebulique. Originaires de vastes régions d’Asie du Sud, ces fruits sont reconnus en Ayurvéda pour leurs multiples bienfaits médicinaux, notamment pour leurs vertus sur le système nerveux et immunitaire.
Il est l’un des trois fruits de la célèbre recette de Triphala aux côtés de l’amalaki et du bibhitaki.
Les 3 fruits constituant le Triphala sont les principaux ingrédients de notre cure Détox pour vous assurer un bien-être digestif (moins de ballonnements, sensation de légèreté, meilleur transit) avec exclusivement des plantes biologiques dont chacune a un rôle déterminé pour assurer l’efficacité de la formule.
L’haritaki au cœur du Triphala
À quoi ressemble l’haritaki ?
L’arbre de l’haritaki, aussi appelé myrobolan noir, peut atteindre plusieurs dizaines de mètres. Son tronc atteint en moyenne un mètre de largeur et ses feuilles sont petites, simples et ovales, semblables à des feuilles de haies occidentales.
Selon les saisons, des petites fleurs blanches puis jaunâtres peuvent apparaître sur les branches du Terminalia chebula, dégageant des odeurs souvent décrites comme désagréables.
L’haritaki est une drupe. En botanique, une drupe est un fruit charnu à noyau comme l’olive, la cerise ou l’abricot. L’haritaki s’apparente à une petite noix de couleur verte cachant une chair de couleur jaune à brun orangé et un noyau en son centre. Ils sont très souvent marinés, bouillis et séchés.
D’où vient l’haritaki ?
L’haritaki est originaire d’Asie du Sud-Est où il s’étend sur de grandes zones géographiques. Cet arbre se trouve principalement en Inde, au Sri Lanka, au Népal, au Tibet, au Vietnam mais aussi au sein des pays voisins. Le Terminalia chebula est sauvage dans les forêts du nord de l’Inde et peut s’épanouir jusqu’à 1500m d’altitude dans l’Himalaya. Il bénéficie d’une forte résistance naturelle qui lui permet de vivre dans de nombreuses régions du monde. Son fruit de plus en plus consommé à travers le monde a atteint une renommée mondiale ! Cela explique l’expansion des plantations jusqu’aux pays occidentaux.
Que signifie le mot “haritaki” ?
En Sanskrit, “haritaki” signifie littéralement “qui vole la maladie”. De manière très explicite, le nom de ce fruit est directement associé aux bienfaits qu’il procure et à l’idée qu’il apporte énergie et équilibre digestif.
Un large champ lexical y est associé en Ayurvéda puisque ce fruit peut se décliner en sept variétés selon les zones de récolte : Vijaya, Rohini, Amrita, Putana, Abhaya, Jivanti, et Chetaki.
“Haritaki” a aussi pour synonyme “Abhayā” dans certaines régions de l’Inde.
Triphala et haritaki dans la tradition folklorique
Dans la tradition indienne l’haritaki est l’un des trois fruits qui forment ensemble le célèbre Triphala, il a donc une place de choix au sein de la culture ayurvédique.
D’autant plus que dans le folklore asiatique, il a pour réputation de favoriser la sagesse et l’intelligence. L’haritaki est parfois proche d’être associé à un fruit miraculeux.
Il est à noter qu’au-delà de l’aspect médicinal ce fruit est aussi utilisé dans la culture hindi pour produire du matériel pour le tannage du cuir et la teinture de tissu.
L’haritaki dans la recherche scientifique
Des études scientifiques contemporaines ont démontré les bienfaits médicinaux qu’apporte l’haritaki. L’institut de Sciences Médicales Nizam situé en Inde a ainsi publié une étude récente effectuée sur 100 patients souffrant de douleurs articulaires au genou sur une période de 12 semaines. Cette étude a démontré qu’un extrait aqueux du fruit apporte un soulagement significatif et une réduction des douleurs articulaires. L’une des conclusions de cette étude met par ailleurs en lumière le fait que cet extrait aqueux a l’avantage d’être dépourvu d’effets secondaires.
Quels sont les bienfaits de l’haritaki ?
Comment se compose l’haritaki bio ?
Les constituants principaux de l’haritaki sont les glycosides et les coumarines (substance naturelle aromatique). Les coumarines sont conjuguées à des acides galliques appelés “chébuline”. Le mot “chébuline” rappelle l’autre manière de nommer son arbre : “myrobalan chébulique”. Le fruit est riche de sa composition et on dénombre plus d’une dizaine de composés phénoliques et d’acides différents.
Quelle place occupe l’haritaki dans l’Ayurvéda ?
L’haritaki occupe une place importante dans l’Ayurvéda : il est l’un des trois fruits de la recette du célèbre Triphala. Il favorise la sagesse et l’intelligence et aide le système immunitaire à rester fort.
Le Triphala est bien connu en Ayurvéda : chacun des trois fruits apaise un dosha en particulier. L’haritaki régule Vata tandis que ses homologues régulent Kapha et Pitta. Ses gunas sont légers et secs.
Les énergies convoquées par l’haritaki se composent de sensations astringentes, sucrées, acides, amères, piquantes et chauffantes dans la tradition ayurvédique.
Quelles sont les propriétés médicinales de l’haritaki pour la santé ?
Le maintien d’un système immunitaire fort, les bienfaits du Terminalia chebula sur le système nerveux ou encore les vertus anti-inflammatoires en font un fruit qui possède de grandes propriétés médicinales.
Propriétés sur la détoxification
La principale vertu de l’haritaki réside dans la détoxification d’ama, toxines particulièrement présentes dans les intestins. Les acides favorisent notamment la baisse du cholestérol et la tension artérielle.
Ces vertus en font un fruit efficace pour la confection du complément alimentaire ayurvédique Détox et assurent ainsi un meilleur fonctionnement du système digestif. Cette formule Détox est faite d’ingrédients bio : triphala, fenouil, coriandre, curcuma et poivre noir.
Propriétés sur le système nerveux et immunitaire
Les vertus sur le système nerveux sont multiples : amélioration de la vision, de la coordination des facultés mentales et de la mémoire. Alliées aux bienfaits du maintien d’un système immunitaire fort, ces vertus propulsent l’organisme vers un équilibre général sain et une énergie débordante !
Ainsi, l’haritaki est souvent proche d’être qualifié de fruit miraculeux en Inde et plus largement en Asie du Sud-Est.
Les autres propriétés
L’haritaki offre un large panel d’effets thérapeutiques et de propriétés médicinales. En effet, il peut aussi être consommé pour ses bienfaits anti-inflammatoires et soulager les douleurs articulaires.
Saviez-vous que ce fruit permet de limiter les chutes de cheveux ? Une autre vertu surprenante du Terminalia chebula !
Système nerveux, système immunitaire, inflammations, digestion… finalement les bienfaits de ce fruit sont multiples et il n’a rien à envier à ses homologues de la fameuse recette du Triphala.
Comment administrer l’haritaki ?
Comment se prend l’haritaki ?
Il est possible de consommer l’haritaki de trois manières différentes :
- L’haritaki est le plus fréquemment consommé sous forme de gélule. Il s’agit du format le plus commercialisé. Le poids des gélules peut varier selon les marques. Elles proposent ainsi leurs propres indications pour l’administrer. La Détox du foie d’Ayu’in préconise 4 gélules par jour, 2 gélules le matin et 2 le soir ;
- On le trouve aussi sous forme de capsule. Le marché propose un grand nombre de choix et des prix attractifs. Certains écarts de prix sont expliqués par une description opaque des ingrédients et une mauvaise qualité du produit. Un élément à prendre en compte et à vérifier ;
- Le marché propose aussi l’haritaki sous forme de poudre en vrac à acheter au poids. La poudre en vrac est idéale pour la consommation en décoction : une demi-cuillère à café dans de l’eau chaude sera efficace pour bénéficier des bienfaits. Pour contrer l’amertume, rajouter du miel bio pour adoucir le goût peut être une solution.
Quel dosage pour l’haritaki ?
En décoction, il est possible d’adapter les prises : une à deux tasses par jour (d’une demi-cuillère à café ou moins par tasse) selon l’état du transit intestinal. Des petites quantités journalières suffisent pour obtenir des résultats. Des prises le matin avant le premier repas peuvent optimiser l’assimilation des nutriments et limiter les effets secondaires (laxatifs notamment).
En gélule ou en capsule, il est conseillé d’en consommer une à deux par jour avant les repas. Les effets apparaissent en moyenne après deux semaines.
Quelles précautions prendre
Il y a quelques contre-indications à prendre en compte. La consommation est réservée à l’adulte excepté pour les femmes enceintes ou allaitantes. Enfin, la prise régulière de ces compléments alimentaires ne doit pas être le substitut d’un régime alimentaire varié.
Sources :
- Asian Journal of Pharmaceutical and Clinical Research. Vol 9, issue 3, 2016 (http://innovareacademics.in/journals/index.php/ajpcr/article/view/11217/5078)
- Department of Clinical Pharmacology & Therapeutics, Nizam’s Institute of Medical Sciences, Hyderabad – 500 082, Telangana, India.
- https://web.archive.org/web/20131203001654/http://www.toddcaldecott.com/index.php/herbs/learning-herbs/361-haritak : Caldecott, Todd (2006). Ayurveda: la science divine de la vie. Elsevier / Mosby