Venu d’Asie du Sud-Est, le bibhitaki est un fruit antioxydant qui regorge de nombreuses propriétés médicinales. Bien que le bibhitaki allie revitalisation et purification, c’est avant tout la diversité de ses effets thérapeutiques qui en font un fruit reconnu en Ayurvéda.
Il est l’un des trois fruits qui composent le célèbre Triphala.
Qu’est-ce que le bibhitaki ?
À quoi ressemble le bibhitaki ?
Le bibhitaki, Terminalia bellirica, est un fruit issu d’un grand arbre pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres, il s’apparente au chêne. La surface de son écorce est finement craquelée et fissurée longitudinalement. Elle est le plus souvent de couleur gris cendré à gris-brun pâle.
Les feuilles de cet arbre sont de forme ovale et sont caduques (elles tombent en hiver). La forme et la taille de ses fruits font penser aux figues et leurs couleurs virent progressivement du vert au marron en fonction de leur niveau de maturité.
Le stade de maturité du fruit a une influence sur le type de propriétés médicinales qu’il offre. Ainsi, il peut être cueilli à différents moments de l’année selon l’usage ayurvédique.
D’où vient le bibhitaki ?
Le bibhitaki est originaire d’Asie du Sud-Est où il est encore répandu dans les plaines et les basses collines de cette région. Par le passé, son arbre a aussi été planté dans diverses régions du monde, comme en Afrique, plus particulièrement en Côte d’Ivoire, en Ouganda et en Tanzanie. Cependant, cet arbre présentant une forte sensibilité aux foreurs de bois (larves) il fut rapidement retiré des plantations dans ces régions. Tout récemment, des essais de plantation au nord de l’Australie ont été établis.
Que signifie le mot “bibhitaki” ?
Le mot “bibhitaki” provient du mot “vibheetaki” qui signifie littéralement “qui enlève la peur de la maladie”. Pour comprendre l’origine de cette signification il faut voyager jusqu’en Inde du nord. C’est une région où de fortes croyances liées à un arbre dénommé “bheeta” signifiant “peur” subsistent. Les hindous évitent l’ombre de cet arbre car des démons y habiteraient. Ainsi “bibhitaki” serait un mot dérivé de “bheeta” puis de “vibheetaki” en Sanskrit.
Bibhitaki et Triphala dans la tradition folklorique
Dans la tradition indienne, les fruits bibhitaki sont détenteurs de pouvoirs pouvant soulager la maladie, conférer longévité, améliorer l’intellect et augmenter la force. Ces propriétés se retrouvent dans le Charaka Samhita qui est l’ancien texte ayurvédique.
Ce fruit est fréquemment associé à l’amalaki et à l’haritaki qui forment ensemble la recette du Triphala fortement répandue en Inde.
Cette formule est la base de notre complément alimentaire Détox :
Cette cure va vous permettre de réguler votre transit, diminuer les ballonnements et lourdeurs digestives, ainsi que vous aider à éliminer les toxines sources de divers maux.
Le bibhitaki dans la recherche scientifique
Une littérature scientifique sur ce fruit largement consommé dans le monde commence à se développer avec des études menées sur les bienfaits du bibhitaki.
Ainsi, des essais pharmaceutiques dirigés par l’Université d’Haripur au Pakistan en 2008 ont notamment confirmé les effets bénéfiques sur le système digestif de l’organisme par une combinaison d’effets anticholinergiques et antagonistes du calcium présent dans le fruit.
Quels sont les bienfaits du bibhitaki pour la santé ?
Comment se compose le bibhitaki bio ?
Le fruit est principalement composé de protéines, d’acides gras et de calcium. Les principaux acides gras connus sont l’acide oléique, l’acide palmitique, l’acide linoléique et l’acide stéarique. La peau du fruit produit des lignanes : ermilignane, thannilignane et anolignane B.
Quelle place occupe le bibhitaki dans l’Ayurvéda ?
Le bibhitaki occupe une place claire et définie dans l’Ayurvéda : il est l’un des trois fruits qui, combinés, forment le Triphala. Il favorise la purification et la revitalisation des corps et est donc idéal dans les formules détox ayurvédiques.
Le Triphala est bien connu en Ayurvéda : chacun des trois fruits apaise un dosha en particulier. Le bibhitaki contrôle Kapha alors que les autres fruits de la recette de Triphala contrôlent Pitta et Vata.
Ses gunas, ses caractéristiques, sont chauds, légers et secs.
Dans la tradition ayurvédique, les énergies convoquées par le bibhitaki se composent de sensations astringentes, réchauffantes et douces.
Quelles sont les propriétés médicinales du bibhitaki ?
Le bibhitaki possède de grandes propriétés médicinales telles que la détoxification, le maintien d’un système immunitaire fort, l’amélioration du transit digestif ou encore le soulagement de maux de gorge.
Propriétés sur la détoxification
La principale vertu du Bibhitaki réside dans l’aide à l’élimination des toxines du sang, des muscles, de la lymphe et des tissus graisseux. L’acide oléique présent favorise notamment la baisse du cholestérol et régule le taux de sucre dans le sang.
Ces vertus en font un atout majeur dans la confection des formules détox ayurvédiques et d’autres impacts bénéfiques en découlent.
Propriétés sur la digestion et l’élimination
Les vertus varient selon la maturité du fruit : quand le fruit est vert, il a un effet légèrement laxatif. Tandis qu’à maturité, reconnaissable à sa couleur marron, le bibhitaki est utilisé pour ses vertus détox et purifiantes.
Ce fruit permet ainsi d’améliorer selon les besoins la digestion et l’élimination.
Les autres propriétés
La richesse de la composition du bibhitaki agrandit le champ des effets thérapeutiques et des propriétés. En effet, en plus des bienfaits détoxifiant, le bibhitaki participe au soin des maux de gorge liés à l’irritation ou aux mucosités.
Il possède une autre vertu surprenante : il permet le maintien du crâne et du cuir chevelu en bonne santé.
Cuir chevelu, système digestif, système immunitaire, maux de gorge, détox… les bienfaits de ce fruit ne se comptent plus et expliquent la bonne réputation qu’il véhicule dans la tradition ayurvédique pour obtenir un mode de vie sain !
Comment administrer le bibhitaki ?
Comment se prennent les compléments alimentaires de bibhitaki ?
Il existe trois manières simples d’administrer le bibhitaki :
- Sous forme de gélule. Référez-vous aux conseils d’utilisation inscrits sur le flacon et demandez conseil à votre thérapeute. La cure Détox d’Ayu’in est composée de 6 plantes dont le bibhitaki.
- Il existe sous forme de comprimé.
- Il est aussi possible de s’en procurer sous forme de poudre en vrac pour la consommer en décoction. En versant une demi-cuillère à café de bibhitaki en poudre dans de l’eau chaude et en y ajoutant d’autres ingrédients comme du fenouil ou de la coriandre en poudre, cette boisson devient savoureuse !
Quel dosage pour le bibhitaki ?
En décoction, il est conseillé de consommer cette boisson à raison d’une à deux tasses par jour. La première tasse prise avant le petit-déjeuner est idéale pour l’absorption et la bonne assimilation des nutriments par le corps. La seconde tasse peut être consommée dans la journée ou après le dernier repas du soir.
En consommation sous forme de gélule, 2 à 3 prises par jour sont recommandées pour la majorité des gélules commercialisées. Il est d’ailleurs à noter que le poids en gramme des gélules peut varier : il faut ainsi ajuster le nombre de gélules à prendre selon leur poids à l’unité et ne pas dépasser les 5 grammes par jour recommandés.
Le complément alimentaire ayurvédique Détox d’Ayu’in se prend à raison de 4 gélules par jour, 2 le matin et 2 le soir.
Quelles précautions prendre
Le bibhitaki ne présente pas de risques majeurs particuliers. Cependant il existe quelques contre-indications. En Ayurvéda, il est seulement conseillé d’éviter sa consommation quand Vata est élevé ou quand les symptômes sont liés à la sécheresse. Une surconsommation de ce complément alimentaire peut être nocive et les 5 grammes maximum recommandés par jour sont à respecter. Enfin sa consommation est à éviter pour les femmes enceintes et allaitantes.
Sources :
https://uses.plantnet-project.org/fr/Terminalia_bellirica_(PROTA) ses références :
- Choudhary, G.P., 2008. Wound healing activity of the ethanol extract of Terminalia bellirica Roxb. fruits. Natural Product Radiance 7(1): 19–21.
- Fundter, J.M., de Graaf, N.R., Hildebrand, J.W. & van Valkenburg, J.L.C.H., 1991. Terminalia bellirica (Gaertner) Roxb. In: Lemmens, R.H.M.J. & Wulijarni-Soetjipto, N. (Editors). Plant Resources of South-East Asia No 3. Dye and tannin producing plants. Pudoc, Wageningen, Netherlands. pp. 118–120.
- Gilani, A.H., Khan, A.U., Ali, T. & Ajmal, S., 2008. Mechanisms underlying the antispasmodic and bronchodilatory properties of Terminalia bellirica fruit. Journal of Ethnopharmacology 116(3): 528–538.
- Nag, A. & De, K.B., 1995. In search of a new vegetable oil. Journal of Agricultural and Food Chemistry 43(4): 902–903.
- Shaba, P., Pandey, N.N., Sharma, O.P., Rao, R.J. & Singh, R., 2009. Therapeutic evaluation of Terminalia bellirica (Combretaceae) dried fruits against Trypanosoma evansi. The Internet Journal of Veterinary medicine 7(1).
Ses auteurs :
- E.N. Matu, CTMDR/KEMRI, P.O. Box 54840–00200, Nairobi, Kenya
- R.H.M.J. Lemmens, PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands